Friday, 9 May 2014

Frites de Patates Douces & leur Dip au Choco Coco

Les patates douces… quoi de plus basiques. Mais c'est bon, sain et ultra facile à cuisiner!

Cela dit, il y eut un temps, où je n'en pouvais plus de la patate douce… 

Il y a plus de quinze ans (et oui, déjà…), je m'étais aventurée dans la cambrousse philippine pour mon mémoire de maîtrise en ethnologie. J'avais réussi à avoir l'aval de mon directeur de recherche qui considérait que quelques mois en pleine immersion valait autant, sinon plus, qu'un trimestre en salle de conférence. Enfant, lors de vacances aux Philippines, j'avais été marquée par la rencontre avec des Aytas, et depuis gardais secrètement un fascination pour cette population, les tous premiers habitants de l'archipel. Donc me voilà partie aux Philippines, avec de la malarone en poche et mes cheveux violets en voie de décoloration ("ce n'est pas grave, les Aytas sont très coquets" m'assurait un prof d'anthropologie philippin!). Une fois arrivée aux Philippines, j'essayais de retrouver leur trace, de rencontrer des personnes qui puissent me mettre en contact avec eux: visitant les université, puis des associations, des projets communautaires, la base militaire de Subic (car les Aytas ont servi d'entraîneurs de survie aux GI américains pendant la guerre d'Indochine… j'ai eu droit à une journée d'entraînement dans la jungle… chaud… et ultra humide!), de camp de déplacés (car les Aytas ont été les principaux victimes de l'irruption du Pinatubo en 1991), des églises… pour arriver enfin sur une petite colline perdue au milieu du lahar, dans un petit village de quelques dizaines d'habitants Aytas appelé Burgos, à 8 heures de marches de la première agglomération… J'étais heureuse - je vivais enfin en dehors de mes bouquins, le rêve d'anthropologue… 
Une famille d'Aytas m'avait accueillie, sans trop poser de questions sur mes intentions, avait partager leur toit de nipa (feuilles de palmier), leur paillasse et leur cuisine. Le couple avait deux enfants en bas âge, un nouveau né de quelques mois à peine et un petit garçon de 1 an et demi (le planning familial n'était pas passé par là encore…). Ils vivaient surtout de commerce de bananes. Il y en avait de toute sorte: des plantins, des petits (qu'ils appelait des 'zizi de singes'!), des ronds, des rouges, à graines, etc etc. Nos repas étaient très simples: du riz de temps en temps avec un bouillon de feuilles malunggay, parfois avec de lait de coco (forcément préparer maison), du tilapia, du lézard, du mais grillé… une fois nous avons eu du buffle d'eau… lors d'une visite dans un village voisin (à 5 heures de marche…), j'ai même eu droit à des frites de peau de chien (désolée de couper l'appétit… mais ils avaient l'air tellement contents de recevoir de la visite que je n'ai pas eu le coeur de refuser… ce qui n'a pas empêché que j'en étais malade à crever les jours suivant!). 
Puis la saison des pluies est arrivée. La famille était en pénurie de nourriture et nous avons mangé QUE des patates douces pendant une dizaine de jours… le kamote (=patate douce en tagalog), je l'ai eu sous toutes les formes possibles: frites, bouillies, grillées, en vapeur dans des feuilles de bananes, en purée… 
A la fin, je n'en pouvais plus de la patate!!! Mes facultés d'adaptation avaient atteint leur limite… puis les enfants étaient tombés malades, surtout le tout petit. Inquiets, la famille décida d'aller à la 'ville', chercher des médicaments et quelques vivres de base (huile, riz, sel). Une tournée des bananeraies s'est donc organisée pour pouvoir les vendre et ainsi récupérer un peu d'argent pour acheter les produits. Nous prîmes la route, plus de 8 heure sous la pluie, descendant la colline puis traversant le lahar qui s'était transformé en une rivière torrentielle - même le buffle d'eau qui portait la cargaison de bananes avait du mal à résister au courant… 

Parfois je me demande si ce n'est pas Shirley et ses deux petits qui m'ont motivé à travailler dans la santé maternelle et infantile… 

Bref, je me suis un peu emportée là… l'effet kamote! C'est un peu ma madeleine d'anthropologue.

Tout ça pour au final parler de frites de patates douces! Un peu absurde mais bon… 

Sans plus tarder, voici donc la recette des frites:




  • 3 bonnes patates douces 
  • une cuillère à café d'huile de coco
  • quelques pincées de sel
  • quelques pincées de cannelle… et c'est tout! 
  1. Préchauffer le four, avec déjà dedans le plat à four couvert d'un papier sulfurisé.
  2. Eplucher et couper les patates douces en bâtonnet.  
  3. Mettez-les dans un bol, y verser un filet d'huile de coco et mélanger pour bien les enrober
  4. Saupoudrer de sel et de cannelle. Mélanger encore. 
  5. Les déposer sur le papier sulfurisé. 
  6. Les cuir au four une trentaine de minutes jusqu'à ce que les frites soient bien dorées. 

Pour le dip de choco coco, c'est tout aussi simple: 
  • 50g de chocolat à cuisiner 
  • 1 bonne cuillère à soupe de crème 
  • 1 cuillère à café d'huile de coco et/ou de la noix de coco rapé
Cuir le tout au bain-marie jusqu'à ce que le mélange soit crémeux et homogène.

Frites patates douces + Dip choco coco = un super snack pour les kids! 


Thursday, 1 May 2014

Crêpes Super-Light

Après le nutella home-made, il faut bien avoir de quoi accompagner… J'aurais pu faire un pan-de-sal, mais voila, en voyant le bocal encore plein, j'avais envie de quelque chose de plus rapide (et non, nous n'avions plus de pain, sinon cela aurait pu faire l'affaire!). Puis me suis décidée à faire des crêpes… super super light. Il le fallait, car, pour être honnête, le Tournechoc, c'est pas léger!

Alors voici une recette super super light des crêpes:

  • 450ml lait 0%
  • 150g farine de blé
  • 50g farine de pois chiche (ou autre substitut de farine: maizena, farine de riz… mais comme je n'utilise que les blancs d'oeufs, la farine de pois chiche compense le manque de liant). 
  • 1 cuillère à café de levure chimique 
  • 3 blancs d'oeufs, battus jusqu'à ce qu'ils deviennent fermes
  • 2 cuillères à café d'huile de coco (ou autre huile végétale)
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 1 pincée de sel
  • 1 cuillère à café d'essence de vanille
  • 1 cuillère à café de rhum

Monter les oeufs en neige. Réserver. 
Dans un autre bol, mélanger tous les ingrédients: 
        le sec d'abord - les 2 farines, la levure, le sucre, le sel. 
        les liquides après - lait, huile de coco. 
Incorporer délicatement les blancs d'oeufs. 
Puis enfin rajouter le rhum et la vanille. 
Laisser reposer une quinzaine de minutes. 

Puis à la poêle!! 

Et TA-DAH! Voici le résultat: 



Bon, je n'avais qu'un plat à paella pour faire sauter les crêpes, donc elles n'ont pas la forme ronde classique souhaitée… puis là, il n'en reste plus que 2. Les restes. Ni les gosses, ni moi n'avons pu attendre pour la photo. C'est parti de la poêle direct au gosier! 

Sunday, 27 April 2014

Une alternative saine au Nuteberka

S'il y a deux produits qui sont trouvent quasiment dans tous les pays du monde, ce sont bien le Nuteberka et la Vache Qui s'Marre. Des produits super régressifs (je me souviens encore d'une visite de classe dans une usine de Nuteberka en Italie et ses pots chocolatés gigantesques…) mais aussi transnationaux: de l'Afrique a l'Asie, ces produits se trouvent dans tous les bouibouis du monde… ou presque! En Afghanistan (et oui, on en trouve jusque là-bas), notre petit déj' était composé de nan afghan (délicieux galette moelleuse à pâte levée) tartiné, au choix, de Nuteberka ou de Vache Qui s'Marre. 

La Vache Qui s'Marre, j'y reviendrai…

Pour l'instant, le focus sera le Nuteberka ou,plutôt, son absence! Car, dès qu'on y regarde de plus, on se rend compte que c'est bien dégueu! Cette pâte est composée d' huile de palme a gogo, contient un taux de sucre diabétisant, des résidus de plastique (DEHP), etc. 

Si durant mes premières années en ONG, j'ai pu me gaver de cette pâte à tartiner - car le Nuteberka  c'est le 'comfort food' de l'humanitaire par excellence! - aujourd'hui, en tant que maman de deux petits gourmands, je suis beaucoup plus soucieuse de ce que je mets dans les assiettes. Et donc hors de question de leur donner des cochonneries. Cela dit, ce serait aussi terriblement injuste de leur en priver … Un enfant a droit à sa parte à tartiner! 

Donc voici une alternative, avec 3 fois moins de graisse saturée/sucre raffinée/produits E en tout genre… et franchement, c'est pas mal du tout au palet! 





Parte à tartiner TourneChocol 

  • 1 tasse de graines de tournesol 
  • 200g de chocolat à cuisiner (j'ai choisi un chocolat noir)
  • 1 pincée de sel 
  • ¼ de tasse de sucre brun 
  • 1 cuillère à café d'essence de vanille
  • 1 cuillère à soupe de huile de coco 

  1. Faire fond le chocolat au bain-marie
  2. Mouler les graines de tournesol - le robot mixeur Avent pour les petits pots de mes enfants m'est toujours utilise dans ces cas-là! 
  3. Y ajouter le chocolat fondu et le reste d'ingrédients.
  4. Bien mixé… et voilà, c'est aussi simple que ça!
Le résultat est un peu granuleux comparé au produit original. Mais, en tout cas, mes gamins ils adorent… et sont limites accro! Quelle fierté de pouvoir rivaliser avec le Nuteberka!


Note Bene: pour une conversion de tasse en gramme, voir le lien suivant: http://www.marmiton.org/pratique/table-conversion-mesures.aspx