Friday, 9 May 2014

Frites de Patates Douces & leur Dip au Choco Coco

Les patates douces… quoi de plus basiques. Mais c'est bon, sain et ultra facile à cuisiner!

Cela dit, il y eut un temps, où je n'en pouvais plus de la patate douce… 

Il y a plus de quinze ans (et oui, déjà…), je m'étais aventurée dans la cambrousse philippine pour mon mémoire de maîtrise en ethnologie. J'avais réussi à avoir l'aval de mon directeur de recherche qui considérait que quelques mois en pleine immersion valait autant, sinon plus, qu'un trimestre en salle de conférence. Enfant, lors de vacances aux Philippines, j'avais été marquée par la rencontre avec des Aytas, et depuis gardais secrètement un fascination pour cette population, les tous premiers habitants de l'archipel. Donc me voilà partie aux Philippines, avec de la malarone en poche et mes cheveux violets en voie de décoloration ("ce n'est pas grave, les Aytas sont très coquets" m'assurait un prof d'anthropologie philippin!). Une fois arrivée aux Philippines, j'essayais de retrouver leur trace, de rencontrer des personnes qui puissent me mettre en contact avec eux: visitant les université, puis des associations, des projets communautaires, la base militaire de Subic (car les Aytas ont servi d'entraîneurs de survie aux GI américains pendant la guerre d'Indochine… j'ai eu droit à une journée d'entraînement dans la jungle… chaud… et ultra humide!), de camp de déplacés (car les Aytas ont été les principaux victimes de l'irruption du Pinatubo en 1991), des églises… pour arriver enfin sur une petite colline perdue au milieu du lahar, dans un petit village de quelques dizaines d'habitants Aytas appelé Burgos, à 8 heures de marches de la première agglomération… J'étais heureuse - je vivais enfin en dehors de mes bouquins, le rêve d'anthropologue… 
Une famille d'Aytas m'avait accueillie, sans trop poser de questions sur mes intentions, avait partager leur toit de nipa (feuilles de palmier), leur paillasse et leur cuisine. Le couple avait deux enfants en bas âge, un nouveau né de quelques mois à peine et un petit garçon de 1 an et demi (le planning familial n'était pas passé par là encore…). Ils vivaient surtout de commerce de bananes. Il y en avait de toute sorte: des plantins, des petits (qu'ils appelait des 'zizi de singes'!), des ronds, des rouges, à graines, etc etc. Nos repas étaient très simples: du riz de temps en temps avec un bouillon de feuilles malunggay, parfois avec de lait de coco (forcément préparer maison), du tilapia, du lézard, du mais grillé… une fois nous avons eu du buffle d'eau… lors d'une visite dans un village voisin (à 5 heures de marche…), j'ai même eu droit à des frites de peau de chien (désolée de couper l'appétit… mais ils avaient l'air tellement contents de recevoir de la visite que je n'ai pas eu le coeur de refuser… ce qui n'a pas empêché que j'en étais malade à crever les jours suivant!). 
Puis la saison des pluies est arrivée. La famille était en pénurie de nourriture et nous avons mangé QUE des patates douces pendant une dizaine de jours… le kamote (=patate douce en tagalog), je l'ai eu sous toutes les formes possibles: frites, bouillies, grillées, en vapeur dans des feuilles de bananes, en purée… 
A la fin, je n'en pouvais plus de la patate!!! Mes facultés d'adaptation avaient atteint leur limite… puis les enfants étaient tombés malades, surtout le tout petit. Inquiets, la famille décida d'aller à la 'ville', chercher des médicaments et quelques vivres de base (huile, riz, sel). Une tournée des bananeraies s'est donc organisée pour pouvoir les vendre et ainsi récupérer un peu d'argent pour acheter les produits. Nous prîmes la route, plus de 8 heure sous la pluie, descendant la colline puis traversant le lahar qui s'était transformé en une rivière torrentielle - même le buffle d'eau qui portait la cargaison de bananes avait du mal à résister au courant… 

Parfois je me demande si ce n'est pas Shirley et ses deux petits qui m'ont motivé à travailler dans la santé maternelle et infantile… 

Bref, je me suis un peu emportée là… l'effet kamote! C'est un peu ma madeleine d'anthropologue.

Tout ça pour au final parler de frites de patates douces! Un peu absurde mais bon… 

Sans plus tarder, voici donc la recette des frites:




  • 3 bonnes patates douces 
  • une cuillère à café d'huile de coco
  • quelques pincées de sel
  • quelques pincées de cannelle… et c'est tout! 
  1. Préchauffer le four, avec déjà dedans le plat à four couvert d'un papier sulfurisé.
  2. Eplucher et couper les patates douces en bâtonnet.  
  3. Mettez-les dans un bol, y verser un filet d'huile de coco et mélanger pour bien les enrober
  4. Saupoudrer de sel et de cannelle. Mélanger encore. 
  5. Les déposer sur le papier sulfurisé. 
  6. Les cuir au four une trentaine de minutes jusqu'à ce que les frites soient bien dorées. 

Pour le dip de choco coco, c'est tout aussi simple: 
  • 50g de chocolat à cuisiner 
  • 1 bonne cuillère à soupe de crème 
  • 1 cuillère à café d'huile de coco et/ou de la noix de coco rapé
Cuir le tout au bain-marie jusqu'à ce que le mélange soit crémeux et homogène.

Frites patates douces + Dip choco coco = un super snack pour les kids! 


Thursday, 1 May 2014

Crêpes Super-Light

Après le nutella home-made, il faut bien avoir de quoi accompagner… J'aurais pu faire un pan-de-sal, mais voila, en voyant le bocal encore plein, j'avais envie de quelque chose de plus rapide (et non, nous n'avions plus de pain, sinon cela aurait pu faire l'affaire!). Puis me suis décidée à faire des crêpes… super super light. Il le fallait, car, pour être honnête, le Tournechoc, c'est pas léger!

Alors voici une recette super super light des crêpes:

  • 450ml lait 0%
  • 150g farine de blé
  • 50g farine de pois chiche (ou autre substitut de farine: maizena, farine de riz… mais comme je n'utilise que les blancs d'oeufs, la farine de pois chiche compense le manque de liant). 
  • 1 cuillère à café de levure chimique 
  • 3 blancs d'oeufs, battus jusqu'à ce qu'ils deviennent fermes
  • 2 cuillères à café d'huile de coco (ou autre huile végétale)
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 1 pincée de sel
  • 1 cuillère à café d'essence de vanille
  • 1 cuillère à café de rhum

Monter les oeufs en neige. Réserver. 
Dans un autre bol, mélanger tous les ingrédients: 
        le sec d'abord - les 2 farines, la levure, le sucre, le sel. 
        les liquides après - lait, huile de coco. 
Incorporer délicatement les blancs d'oeufs. 
Puis enfin rajouter le rhum et la vanille. 
Laisser reposer une quinzaine de minutes. 

Puis à la poêle!! 

Et TA-DAH! Voici le résultat: 



Bon, je n'avais qu'un plat à paella pour faire sauter les crêpes, donc elles n'ont pas la forme ronde classique souhaitée… puis là, il n'en reste plus que 2. Les restes. Ni les gosses, ni moi n'avons pu attendre pour la photo. C'est parti de la poêle direct au gosier! 

Sunday, 27 April 2014

Une alternative saine au Nuteberka

S'il y a deux produits qui sont trouvent quasiment dans tous les pays du monde, ce sont bien le Nuteberka et la Vache Qui s'Marre. Des produits super régressifs (je me souviens encore d'une visite de classe dans une usine de Nuteberka en Italie et ses pots chocolatés gigantesques…) mais aussi transnationaux: de l'Afrique a l'Asie, ces produits se trouvent dans tous les bouibouis du monde… ou presque! En Afghanistan (et oui, on en trouve jusque là-bas), notre petit déj' était composé de nan afghan (délicieux galette moelleuse à pâte levée) tartiné, au choix, de Nuteberka ou de Vache Qui s'Marre. 

La Vache Qui s'Marre, j'y reviendrai…

Pour l'instant, le focus sera le Nuteberka ou,plutôt, son absence! Car, dès qu'on y regarde de plus, on se rend compte que c'est bien dégueu! Cette pâte est composée d' huile de palme a gogo, contient un taux de sucre diabétisant, des résidus de plastique (DEHP), etc. 

Si durant mes premières années en ONG, j'ai pu me gaver de cette pâte à tartiner - car le Nuteberka  c'est le 'comfort food' de l'humanitaire par excellence! - aujourd'hui, en tant que maman de deux petits gourmands, je suis beaucoup plus soucieuse de ce que je mets dans les assiettes. Et donc hors de question de leur donner des cochonneries. Cela dit, ce serait aussi terriblement injuste de leur en priver … Un enfant a droit à sa parte à tartiner! 

Donc voici une alternative, avec 3 fois moins de graisse saturée/sucre raffinée/produits E en tout genre… et franchement, c'est pas mal du tout au palet! 





Parte à tartiner TourneChocol 

  • 1 tasse de graines de tournesol 
  • 200g de chocolat à cuisiner (j'ai choisi un chocolat noir)
  • 1 pincée de sel 
  • ¼ de tasse de sucre brun 
  • 1 cuillère à café d'essence de vanille
  • 1 cuillère à soupe de huile de coco 

  1. Faire fond le chocolat au bain-marie
  2. Mouler les graines de tournesol - le robot mixeur Avent pour les petits pots de mes enfants m'est toujours utilise dans ces cas-là! 
  3. Y ajouter le chocolat fondu et le reste d'ingrédients.
  4. Bien mixé… et voilà, c'est aussi simple que ça!
Le résultat est un peu granuleux comparé au produit original. Mais, en tout cas, mes gamins ils adorent… et sont limites accro! Quelle fierté de pouvoir rivaliser avec le Nuteberka!


Note Bene: pour une conversion de tasse en gramme, voir le lien suivant: http://www.marmiton.org/pratique/table-conversion-mesures.aspx




Friday, 30 September 2011

Filindo (Philippines x Inde)

Il y a 2 mois, j'ai revu des amis de fac. Nous nous sommes organisés une mini-réunion… 10 ans après. On se retrouve, affirmés dans nos vocations/carrières professionnelles et des marmots plein les bras, adaptant nos journées aux horaires d’allaitement. Nous avons passé qu’une seule année ensemble… mais quelle année ! Nous partagions appartement, cuisine, bouteilles de vins et de bière, le même état d’esprit, les mêmes penchants idéalistes… et même le PQ ! J’ai adoré cette année universitaire, la meilleure de toutes mes années universitaires... et scolaires… et de loin ! Cela fait toujours plaisir de voir que nous arrivons à maintenir le lien, à se voir de temps à autre, bien que nous vivions éparpillés aux 4 coins du monde.
Vous voyez le film « L' Auberge Espagnole » ? Bien, la situation était la plus ou moins la même,  à la différence que les nationalités allaient bien au-delà des frontières européennes et nos histoires étaient moins portées sur le sexe et/ou l’amour (bien que certains aient trouvé l’âme sœur cette année-là). Cela va sembler cliché mais le côté ‘pote’ était pour nous prioritaire. Peut-être est-ce parce que l’on se rejoignait intellectuellement aussi - nous étions tous là pour un idéal commun : nous étudions pour une cause ‘humanitaire’, pour contribuer au Changement. C’est pourquoi nous avions tous choisi SOAS. Qu’est-ce que j’aimais y étudier.

J’aimais pour ses cours passionnants – à cette époque, les cours liés aux problématiques du développement et des droits de l'homme étaient encore rares – et pour sa diversité. Vous pouviez à peine mettre les pieds dans le hall de l’université que vous y voyez déjà toute sa diversité : un professeur de littérature caribéenne aux longues dreadlocks en grande discussion avec un activiste de droite, un moine bouddhiste se pressant d’aller à son séminaire, une étudiante voilée de la tête à pied faisant un compte rendu du cours précédent à un British de bonne famille, 2 minettes néo-ciber-punk coiffées de plastique fluo et chaussée de plateforme de 15 centimètres de haut… Au sous-sol, se trouvait un pub, où les langues se déliaient au rythme des descentes de pints de bières… ça parlait dans une atmosphère enfumée de post-développement, néo-marxisme/trotskisme/maoiste, ancien/nouveau/future modèle de développement, droits de l’homme de la femme de l’enfant des homosexuels… beaucoup prétendant ainsi de sauver le monde. Qu’est-ce que j’aimais cette ambiance.
La première fois que j’ai débarqué dans ce hall d’entrée, je me suis sentie tout de suite à l’aise dans mes baskets et ai pensé : « ça, c’est mon genre d’endroit ». Dans chaque école et université que j’ai pu fréquenté, je me suis toujours senti décalée, particulièrement dans les universités françaises, où une certaine homogénéité me dérangeait.  Une légère différence, que ce soit au niveau culturel, vestimentaire ou dans l’accent, marquait forcément une originalité. Finalement, à SOAS, je me suis sentie plutôt commune à toute cette diversité.
Et cela, j'ai apprécié. 
L’alcool et la bouffe était les autres points en commun avec mes coloc et voisins. A cette époque je ne cuisinais pas beaucoup mais j’adorais goûter la cuisine de mes potes : de l’italien à l’indien, du jordanien au japonais, de l’américain au ghanéen…  Parfois, cela pouvait donner une cuisine 'fusion' assez intéressante. A une rare occasion, je me suis aventurée aux fourneaux. Un plat des Philippines, que j’avais mangé lors de mon séjour chez les Aytas, chez qui je menais un travail d’enquête anthropologique pour ma maîtrise. J’avais demandé à ma mère la recette.
Pendant que j'essayais de reproduire la recette, une copine d’origine indienne y a mis son grain de sel. Et cela a donné un résultat assez satisfaisant, apprécié par tous nos camarades ! Nous avons décidé d'appeler cette nouvelle version du plat « Filindo ». 

Les ingrédients principaux sont les feuilles de malunggay (ou Moringa en anglais) et les fèves de mungo. Il est difficile d’en trouver, à moins d'habiter aux Philippines ou en Inde (où ils l'appellent Sajina).  Un légume très sain apparemment : selon le bureau philippin de l'industrie des plantes « de poids équivalent, les feuilles de Moringa ont autant de calcium que 4 verres de lait, la même teneur en vitamine C que 7 oranges, en potassium que 3 bananes, 3 fois plus de fer que les épinards, 4 fois plus de vitamine A que la carotte, et de 2 fois plus de protéine que le lait. La Moringa aide également à purifier l'eau, une alternative mois chère que la filtration mécanique »… et peut même être employé comme biofuel… que ça ! ! ! Super Veg à l’action!  

Quoi qu'il en soit, si vous n’avez pas la chance d’avoir de la verdure miracle par chez vous, épinards ou autres feuilles comestibles pourront faire l’affaire. Au Mozambique, quand je n’arrive pas à trouver des épinards, j'utilise l' « espinafre », une variété locale d’épinard, plus grasse.
De gauche a droite: Malunggay, Epinard, 'Espinafre' mozambicain



J'ai pu trouver des haricots mungo dans les 5 continents… un de ces produits quasi universels ! Mais, si vraiment vous n’en trouvez pas, les lentilles sont une bonne alternative.

Ingrédients :  
  • 1 tasse de haricots mungo pré-cuits
  • Un bon bouquet de malunggay ou de haricot
  • 1 boîte de conserve de lait de coco (pour les plus courageux : voici comment faire son propre lait de coco)
  • 1 oignon
  • 2-3 gousses d’ail
  • Des épices (LA touche indienne): du gingembre (si possible frais), des piments séchés, et 2-3 clous de girofle.

    1. Cuire les haricots mungo dans un casserole d’eau
    2. Faire chauffer de l’huile et y ajouter le gingembre rapé, les piments et les clous de girofle. Laissez infuser pendant 1~2 minutes.
    3. Ajouter l'oignon et l'ail et cuire jusqu'à ce que l'oignon soit un peu transparent
    4. Ajouter les haricots mungo cuits et le lait de noix de coco.
    5. Ajouter les feuilles de malunggay ou d’épinard et faire cuire le tout environ 5 minutes.
    6. Pour ceux qui habitent en Asie ou qui ont de la chance d’avoir un magasin asiatique dans leur voisinage, vous pouvez toujours ajouter un filet de patis ou de sauce à poissons pour plus de saveur.   
 Servir chaud avec du riz !



Saturday, 24 September 2011

Lait au thym (Maroc)

Pour  M.
Comme je le disais dans mon dernier post, un sale temps couvre la ville… et je me retrouve avec mes deux bouts de chou coincés à la maison avec une bonne crève. Et voilà comment m’est venu l'idée de partager cette recette tout simple. Chaque fois que je chope un bon rhum, j’adopte un rituelparticulier pendant 2-3 jours, le temps de me remettre sur pied : le grog classique citron + miel, et j’applique du vaporub sur ma poitrine et mon dos (ainsi que sur la plante de mes pieds… si, si, ça a de l’effet !)  et de la beaume de tigre sur les ailes de mon nez et mes tempes (je sais, tout ça est loin d’être sexy !)… et juste avant d’aller me coucher, je me fais un lait chaud au miel et au thym. C’est l’une des rares occasions où je me permet un lait chaud (intolérance au lactose).
Ce petit rituel me vient des années fac. Je partageais une petite maison bleue avec une amie… quasiment n’importe qui pouvait y rentrer librement. Il nous est même arrivé de partir boire une verre dans la rue d’à côté en laissant une ribambelle de personnes faire la fête dans notre maison. Une minette du Maroc venait régulièrement nous visiter, que j’appellerai M. Un vrai bol d’air frais comparé à tous ces uberlulus qui nous envahissaient !  Je ne l’ai malheureusement pas beaucoup connue. Ce dont je me souviens, c’était sur sa lutte pour obtenir un visa après avoir terminé ces études en France… et de son lait au thym et au miel qu’elle venait faire chez nous – un bon break régénérateur après tout l’alcool – autre substance illicites – que l’on pouvait bien ingurgiter a cette époque !Une boisson qui lui venait de son 'bled'...
J’ai malheureusement appris il y a 2 ans, qu’elle avait décédé. Cancer du sein.
Depuis, à chaque fois que je me retrouve devant mon mug de lait chaud, je pense à toutes ces victimes et combattantes de cette terrible maladie. Respect à elles (et aussi à quelques ‘eux’).
Au passage, sachez que le thym a des propriétés médicinales et est un bon antiseptique… il est excellent pour lutter contre les symptômes grippales.Vérifiez sur wikipedia!
Aussi suis-je reconnaissante à M pour cette recette si simple mais efficace.  

Ingrédients : 
  • Un mug de lait
  • 3 branches de thym
  • 2 – 3 cuillère à café
      Chauffer votre lait (ne pas le bouillir) pendant 15-20 minutes en laissant le thym infuser. Avant d’éteindre le feu, rajouter le miel.
Touillez, appréciez et rétablissez-vous.



Thursday, 22 September 2011

Tarte briochée aux pommes (France)


Aujourd’hui, le temps est bien maussade… il pleut, il fait ni chaud ni froid, et le ciel est d’un gris uniforme. En fait, c’est un super temps pour une bonne tarte aux pommes, un vrai « comfort food » pour une telle grisaille! Puis l'un des gâteaux préférés de ma fille!

Quand ma fille est née, je me suis dit que si je voulais être une bonne mère, il fallait que je sache faire des gâteaux. Depuis, je m’essaie à différentes recettes. Le début de mes essais étaient catastrophiques – au grand dam de mon conjoint ! Aucune maîtrise du temps, pâte à tarte cramée, grumeaux dans ma crème pâtissière, résultat trop sucrée, pas assez sucrée, trop compacte, ou pas assez cuit… mais, têtue que je suis, j’ai persisté, je me suis acharnée sur les moules, le four et la farine… et je dois dire qu’aujourd’hui je ne m’en sors pas trop mal !
Alors je ne sais pas si cela fait de moi une meilleure mère, mais, au moins, peut-être que cela peut compenser par ailleurs certains de mes défauts…
Je reviendrai plus longuement sur cet état de « mère », et plus spécifiquement sur qu’être une mère ‘expatriée’/ (ou apatride ou nomade…), qui est une mère comme tout autre, mais, il faut bien le dire, avec des défis bien particuliers en plus !


Ingrédients :
Pour la pâte
  • 300g de farine
  • 100ml de lait
  • 50ml d’huile ou de beurre
  • 1 pincée de sel
  • 1 œuf
  • 1 cac de levure de boulanger
  • 2 cac de sucre + 1cac vanille (essence ou poudre)
Pour la préparation des pommes
  • Jus d’un ½ citron
  • 50g de sucre
  • Vanille
  • 3 pommes (ou variante : 2 pommes et 1 poire)
  • Poudre de cannelle
  • 3 cas de lait + sucre (pour saupoudrer la tarte)
Compote de pomme
  • 1 filet de Jus de citron
  • Sucre
  • 3 pommes
  • Une noisette de beurre
  • Vanille
  • 3 pommes

1. La pâte :
Mettre la levure dans le lait tiédi et le sucre. Faire reposer pendant une dizaine de minutes, jusqu’à ce que ça gonfle.
Une fois le mélange de levure gonflé, y ajouter l’œuf, le beurre/huile, la vanille et le sel
Ajouter la farine et malaxer jusqu’à l’obtention d’une pâte souple et homogène.
Laisser reposer une petit heure.
En attendant que la pâte gonfle :
2. Compote de pommes:
Dans une casserole, faire les pommes coupées en petits morceaux, avec le filet de citron, le sucre et la cannelle.
Une fois cuites, écraser les pommes avec une fourchette.
3. Préparation pommes :
Faire bouillir l’eau avec le citron, le sucre et la vanille
Plonger les pommes coupées en petits quartiers dans le sirop et cuir pendant 5 minutes.
Je garde le sirop de côté pour en faire un nappage, mais c’est tout à fait optionel ! Si vous avez de l’agar agar en main : rebouillir le sirop, et y ajouter du agar agar
4. Assemblage :
Une fois la pâte gonflée, dégazer en donnant un bon coup de poing dessus ! Malaxer. Puis l'applatir au rouleau à pâtisserie (ou avec une bouteille ou avec un verre long!) et le placer dans le moule.
Couvrir la pâte de compote
Y placer les quartiers de pommes
Badigeonner de lait le contour de la pâte. Et saupoudrer de sucre et de cannelle (ou d’amandes effilées) toute la tarte.
Faire cuire au four pendant une trentaine de minutes.
A la sortie du four, on peut napper la tarte. Si vous avez de l’agar agar en main : rebouillir le sirop utilisé pour précuire les pommes, et y ajouter du agar agar. Napper la tarte du mélange et laisser refroidir un peu (patience…)

Une bonne tarte toute simple à faire… des pommes, normalement, ca se trouve partout. Sinon à remplacer par des fruits disponibles localement : je verrais bien ça avec de l’ananas aussi. J’en ai faite une pomme/poire, ce n’était pas mal du tout non plus.

Wednesday, 31 August 2011

Pan de Sal (Philippines)

Cagayan de Oro
"Cagayan de Oro, sur l'ile de Mindanao"
J'ai des origines Philippines... et l'une des choses que j'adore par dessus quand je rentre aux Philippines, ce sont ces petits pains appeles 'pan de sal' (=pain de sel), que l'on mange surtout au petit dejeuner... tellement simple a faire et si bon a deguster une fois sorti du four, tout chaud, tout tendre... Un jour, au Mozambique, 2 semaines apres un court sejour aux Philippines, je me suis reveillee avec une grosse envie de ces petits pains... alors j'ai mis la main a la pate et tente de reproduire les petits pan de sal... Et voici le resultat:









Bon, j'ai encore des efforts a faire pour retrouver le moelleux original... il faut donc laisser la pate reposer bien longtemps. 








La recette Pan de Sal (Philippines):
Ingrédients:
  • 4 tasse de farine
  •   ½ tasse de sucre
  • 5 cuilleres a soupe de beurre fondu
  • 1 cuillere a cafe de levure chimique
  • 1¼ tasse de lait chaud
  • 1 sachet de levure boulangere
  • 1 cuillere a cafe de sel
  • 1 tasse de panure (cela peut etre des corn flakes ou du pain rassis passe au mixeur ou bien ecrase dans un sachet en plastique)
  • 1 oeuf
  • 1 cuillere a soupe d'huile


  1. Melanger la levure boulangere avec le sucre et le lait chaud. Laisser reposer. 
  2. Bien mixer la farine, le sucre, le sel et la levure chimique
  3. Puis y rajouter l'oeuf, le beurre, l'huile et le melange de levure boulangere
  4. Petrir la pate et la laisser reposer, couverte d'un torchon humide, pendant au moins 1 heure 
  5. Diviser la pate une fois gonflee en 4 parties egales, les rouler pour former de gros boudins (!) et couper des parts diagonalement  
  6. Rouler chaque morceaux dans la panure
  7. Laisser reposer 10-20 minutes. Entre temps, prechauffer le four.
  8. Cuir les petits pains pendant une dizaine de minutes.  
PS: Pour les conversions tasse en ml ou en gramme, je vous conseille le site internet The Metric Kitchen.
Ou pour les francophones: http://www.recettes.qc.ca/conversions/